« Les enjeux sont critiques, il s’agit en effet de structurer le domaine de la cybersécurité OT pour faire face aux menaces grandissantes dans un domaine resté relativement épargné jusqu’en 2018, mais qui voit les risques augmenter rapidement. Des efforts importants sont à faire pour unifier les pratiques au niveau français et européen, pour identifier en partenariat avec les autorités publiques et les clients les solutions les plus adaptées et pragmatiques en termes de protection et de coûts. »

Yann Bourjault, Digital Transformation & Cybersecurity Director chez Schneider Electric

La cybersécurité OT : résilience et compétitivité des processus industriels, continus et discontinus

Le GIMELEC est le représentant de la filière des automatismes industriels. Avec ce Club Cyber-OT, il fédère depuis 2020 les offreurs de la cybersécurité industrielle, complément essentiel de la compétitivité industrielle portée par le digital.

Le digital est constitué de deux univers interconnectés, mais aux enjeux différents. Le monde des systèmes d’information ou IT (pour Information Technologies), qui permet de digitaliser des processus et traite essentiellement de la donnée, est le plus connu de ces univers. Son pendant est le monde de l’informatique industrielle ou OT (pour Operating Technologies), il regroupe les systèmes digitaux qui pilotent des processus physiques, tels que les lignes d’assemblage dans les usines, les protections des réseaux électriques, le pilotage des réseaux d’eau, le contrôle des ventilations dans les bâtiments ou encore les feux rouges dans la ville.

Le GIMELEC Cyber OT se consacre aux positions et travaux permettant de faire progresser la cybersécurité industrielle (OT) en France et en Europe afin de sécuriser les technologies #electronumériques conçues, fabriquées et vendues en grande partie par les membres du GIMELEC. L’objectif est de permettre d’assurer la pérennité des apports du digital dans les économies modernes. Renforcer la coopération entre clients et fournisseurs est un enjeu clé, comme le soulignait le rapport « Cybersécurité : avis de tempête » de l’Institut Montaigne. Pour structurer cette coopération, les fournisseurs doivent se rassembler pour être représentés.

Les acteurs du Club

Ce Club a pour vocation d’être ouvert aux entreprises actives dans l’offre de technologies et de services en cybersécurité OT et qui peuvent amener une complémentarité de savoir-faire et de références au collectif. Au total, plus d’une trentaine d’entreprises constituent aujourd’hui ce Club, mêlant fabricants d’automates, de matériels de sécurité (sondes, switch, firewall, diodes), intégrateurs et consultants.

Les missions du Club

Son ambition est de dynamiser les échanges et de créer des consensus entre acteurs portant des offres aussi variées que les offres d’audit, de produits, les systèmes et services cyber by-design, les systèmes OT de sécurisation des opérations de maintenance, les offres de formation des installateurs et utilisateurs ou les offres d’intervention de crise. Le panel est large et il tient toute sa place au sein du GIMELEC, référent de la filière électronumérique.

Dans un monde en permanente évolution, le Club permet de structurer des groupes de travail avec de grands clients comme les opérateurs de réseaux électriques, ou avec des associations de clients finaux. Il permet également d’améliorer la maturité des futurs clients et d’attirer des talents en développant des actions de marketing et de formation.

Le Club vise à exploiter la force du collectif pour peser sur l’évolution des marchés, plus efficacement et légitimement que ne pourrait le faire chaque entreprise séparément. « Ceci est possible du fait que la plupart des grands enjeux sont communs, comme la disponibilité de jeunes talents, et chaque entreprise libère ainsi du temps pour développer individuellement sa propre différentiation », comme le rappelle Rodolphe de Beaufort, délégué général adjoint du GIMELEC et animateur du collectif.