Intelligence artificielle : agissons ensemble pour des bâtiments performants

Le Comité Smart Up Bâtiments du GIMELEC se mobilise, avec ses adhérents et partenaires, pour déployer l’Intelligence Artificielle au sein des bâtiments. Dans son Manifeste “Intelligence Artificielle : agissons ensemble pour des bâtiments performants” il préconise 10 recommandations pour booster l’IA dans les bâtiments :

  1. Accélérer le déploiement de l’IA dans le secteur du bâtiment
  2. Responsabiliser les acteurs autour des solutions offertes par l’électronumérique
  3. Partager et valoriser les cas d’usage de l’IA
  4. Activer les Régions pour moderniser les bâtiments avec l’IA
  5. Standardiser et normaliser les échanges de données
  6. Renforcer le soutien aux programmes de recherche en IA appliquée au bâtiment
  7. Favoriser l’accès aux données
  8. Intégrer l’IA dans les dispositifs de formation
  9. Alléger les processus réglementaires dont ceux concernant l’IA
  10. Renforcer la capacité d’échanges entre les acteurs de la chaîne au profit de la fiabilité et de la cybersécurité

 

Retrouvez le Manifeste (PDF) :

Retrouvez le Communiqué de presse (PDF) :

Les verbatims des contributeurs

ABB

Vanessa BISCONTI-CATEAU, Country digital leader France

« En partenariat avec deux acteurs de l’IT, ABB développe actuellement une application sur smartphone pour les occupants en lien avec le système de gestion active du bâtiment, avec les capteurs et les interfaces individuelles sur smartphone. Dans le cadre d’une plateforme conçue comme un véritable éco-système ouvert et interopérable, nous serons à terme capables de préciser les degrés de compatibilité avec d’autres applications de partenaires ABB. »

« En matière de transformation numérique, nous avons à la fois la connaissance des enjeux et contextes dans l’industrie et dans le bâtiment. Ce qui diffère ? Alors que l’industrie relève d’un interlocuteur unique, le client final, qui bien souvent investis et exploite son lieu de production ; le secteur du bâtiment est lui animé par une chaîne d’acteurs complexe : l’architecte et le promoteurs réalisent un bâtiment bien souvent sans encore connaitre le preneur, l’exploitant de celui-ci, ce qui forcément complexifie la prise de décisions envers des solutions innovantes qui pourraient permettre plus de confort ou des économies in fine à l’occupant. »

Serge LE MEN, Directeur solutioins newron, ABB

« En rapport à une interrogation précise, l’intelligence artificielle donne du sens à des données en masse corrélées. Les différents business models, à aune du développement de l’IoT, donnent naissance à une verticalité des clouds… mais ne doivent pas freiner les échanges de données, ni solliter les datas ! »

« Le BIM exploitation, la maquette numérique, est un véritable challenge. Le jumeau numérique, mis à jour et interfacé avec la gestion technique, est un objectif vers lequel on tend de façon asymptotique. L’enjeu est de taille pour les maîtres d’ouvrage. Mais à quel prix ? Ce jumeau numérique doit être lié au second œuvre technique du bâtiment et utilisable pour effectuer des simulations et valoriser l’actif. »

 

 

Sébastien MEUNIER, Directeur du développement ABB France et Pilote du groupe de travail ‘Transformer la Filière’ au sein du Comité Smart Up Bâtiments du GIMELEC

« La question de la définition de l’IA est souvent posée par les acteurs de l’industrie du bâtiment. Au-delà de toute réponse technique, l’Intelligence Artificielle est le vocabulaire utilisé pour illustrer le fait que nous sommes maintenant ancrés de façon irréversible dans la transformation digitale de nos métiers et activités. En entrant dans le bâtiment, l’IA montre que nous allons accueillir les bénéfices et les opportunités offerts par le numérique, mais aussi à conduire les changements nécessaires en termes de formation, d’emploi, d’organisations de nos chantiers ainsi que de nos entreprises. Le tout pour une meilleure proposition de valeurs au bénéfice des acteurs de la filière »

« Ce qu’il faut comprendre et gérer avec les logiciels en général, c’est que contrairement aux produits de l’électrotechnique qui comportent de nombreuses équivalences et qui sont donc relativement substituables, le numérique implique une formation spécifique et une connaissance approfondie de la solution proposée par l’éditeur du logiciel ou le fabricant retenu. C’est la raison pour laquelle des « certifications » ou « programmes de partenariats » sont nécessaires pour le metteur en œuvre (ici c’est le terme « commissioning » ou « mise en service » qui sera utilisé). Sans cette double compétence électrotechnique et intégrateur expert de la solution logicielle, la performance de la solution risque de ne pas être atteinte »


Artelia

Blaise SOLA, Directeur projets smart building et digital, Artelia

« Il va falloir suivre le bâtiment dans la durée. Demain, il sera géré comme une salle de serveurs informatiques, avec des occupants et des exploitants qui expriment des besoins spécifiques et souvent contradictoires. »

« Un bâtiment tertiaire va se définir de plus en plus par ses services, monétisables en lien avec les données extraites. Les services digitaux créent de la valeur entre notre client et nous. Pour cela, il est nécessaire que, dès le programme, la conception d’un bâtiment intègre les parties actives nécessaires à ces mécanismes. Pour cela, il faut un smart manager. C’est le rôle d’un bureau d’études de faire le lien entre les différents lots BIM, GTC et partie applicative… avec une vision d’ingénierie système. »

 

 


Association des Centraliens

Corine DUBRUEL, VP Enjeux & Valeurs, Association des Centraliens

« CentraleSupélec s’est donnée comme mission de préparer les élèves-ingénieurs à relever les grands défis scientifiques, techniques, économiques, environnementaux et sociétaux du XXIe siècle et à ce titre de spécialiser ses enseignements sur huit dominantes, dont cnstruction, ville et transport, énergie, systèmes communicants et objets connectés. Dès 2017, CentraleSupélec a mis en œuvre un Master spécialisé en intelligence artificielle. L’Association des Centraliens regroupant l’ensemble des élèves et diplômés de l’École Centrale Paris,aujourd’hui CentraleSupelec, propose conférences et rencontres autour des grands enjeux sociétaux (énergie, développement durable, transport, habitat, intelligence artificielle, etc.). Ainsi, selon la Communauté CentraleSupélec, l’IA est au cœur d’une nouvelle vague d’innovation et joue un rôle décisif dans la compétitivité de demain. »

« L’IA peut décupler le rôle du bâtiment dans la société de demain : la conjonction des TIC et de l’IA peut répondre à de nouveaux besoins : e-santé, silver économie, smart cities et gestion de la ville,… autant de marchés d’avenir sur lesquels la France peut et doit exercer un leadership. »

L’IA transforme l’iintégratioin du bâtiment dans son environnement. Une connexion du bâtiment aux réseaux intelligents permet une gestion dynamique et optimisée des flux avec le territoire, notamment pour les bâtiments à énergie positive (BEPOS) avec les opportunités d’énergies décentralisées et digitalisées. Dans cette perspective, les relations d’un bâtiment avec son territoire reposent sur des liens contractuels (contrats de location, vente d’électricité,..) qui pourraient se développer grâce à la technologie numérique de la chaîne de blocs (Blockchain), permettant de contractualiser de façon sécurisée un accord entre deux parties sans intervention d’un tiers garant.


Bouygues Energies & Services

Servan LACIRE, Directeur innovation & technologies, Bouygues Energies & Services

« Nous tâchons de comprendre actuellement comment l’IA peut contribuer à améliorer l’efficacité de la maintenance des équipements, selon une équation économique pertinente. Quoi qu’il en soit, cette gestion résultera d’un mélange entre connaissances métiers et analyse du big data. »

« l’IA devrait nous permettre de mieux comprendre les besoins des occupants et va nous amener à produire de nouveaux services supplémentaires à l’aide de nouvelles interfaces usagers. Nous aurons une capacité à mieux interagir avec les occupants. De même que l’analyse des données devrait nous permettre de suivre et de prédire les besoins, voire d’anticiper les tendances. »

 

 


Chauvin Arnoux Energy

Jean-Eric GARNIIER, Directeur général, Chauvin Arnoux Energy

« Pour disposer de données cohérentes en matière de mesure d’énergie, surtout lorsque l’installation est ancienne, il ne suffit pas de placer des capteurs sur les départs : il faut aussi vérifier le réseau électrique qui peut avoir été modifié pour être sûr de la nature de ce que l’on mesure. »

 

 

 

 

 


Delta Dore

Bruno QUEMENER, Directeur des systèmes d’information et chef de projet IA, Delta Dore

« Avec l’IA, nous passons d’un système de gestion technique à la notion de services à l’occupant, pour le confort et la performance du bâtiment, l’optimisation des surfaces ou encore la sécurité. L’IA contribue à améliorer ces services ; elle s’adapte aux usages et reconfigure les modèles au fil de l’évolution des besoins. Si aujourd’hui, l’IA préconise, demain elle agira pour le compte de l’exploitant. »

« L’IA introduit un enjeu d’ouverture, à la fois en termes d’interopérabilité et de partage des données. L’optimisation des multi-capteurs permet d’unifier les informations et de les corréler pour des données à valeur ajoutée et plus justes. »

 

 


Energisme

Thierry CHAMBON, Directeur général d’Energisme

« L’initiative R2S de la Smart Building alliance est très importante, car il faut que toutes les données soient réellement interopérables et disponibles. Mais attention, pour faire de la data-science il faut également que ces données puissent être lues et requêtables dans un véritable data Lake permettant la création des datamarts. Ce n’est qu’ainsi que la data-science permettra tout à la fois d’améliorer le fonctionnement des immeubles, d’optimiser leur consommation énergétique et d’offrir de nouveaux services aux occupants.
Une autre observation : en marge des immeubles neufs, dont on peut supposer qu’ils suivront cette voie d’ouverture, il existe tout un parc de bâtiments existants dont l’obsolescence s’accélèrera car n’offrant aucune interopérabilité de leurs équipements.
Peut-être verrons-nous naître une prise de conscience à leur égard, avec un déploiement de l’IOT et d’instruments de mesures permettant de créer les conditions d’une intelligence (from stupid building to smart building). Globalement, le salut devrait venir de la gestion des données à l’échelle de parcs d’immeubles et non plus immeuble par immeuble. »


Engie Ineo

Christelle DUVERGER, Digital project manager, Engie Ineo

« La donnée est au cœur de notre stratégie smart building. Pour cela, nous avons recours à de nombreuses ressources, tant au niveau de l’acquisition des données que de partenariats. Une entité d’Engie qualifie les capteurs et analyse les flux d’information en tenant compte de la cybersécurité. Nous enrichissons actuellement un data garage avec les données des interventions issues de l’ensemble du groupe à différents niveaux du cycle de vie des équipements. Nous mettons en commun nos différentes bibliothèques d’équipements ‘Bimés’ à l’échelle européenne, dans le but de massifier plus encore nos données. Cette plateforme commune et ouverte se nomme Engie Onfly. La donnée brute de départ appartient à nos clients. En revanche, la traduction que nous en faisons, la donnée enrichie, nous appartient. Les clients y ont accès, au format défini ensemble, la donnée enrichie devient mutuelle avec accord de nos clients. »

«De la constitution de la maquette numérique BIM à la création des services en exploitation et vers le smart building, ce que nous appelons la démarche BIM Life est clairement notre objectif. Nous y travaillons activement. »

« Il est important que les données tendent vers l’adoption de formats plus ouverts et offrant plus de lisibilité, afin de réduire les coûts de traitement. »

« Nos données issues de l’expérience servent à alimenter nos modèles de maintenance prédictive, et aussi à influencer nos choix de conception. »

« Jusqu’à présent nous étions nous-même en capacité d’offrir, seul, un niveau de performance à nos clients. Demain, cela sera plus complexe et en évolution constante : il faudra être performant ensemble dans chacun de nos domaines. Je suis convaincue que la différence entre acteurs sera le fait des partenariats. C’est pourquoi nous sommes actuellement en train de constituer un important groupe de partenaires autour de la donnée. »


Engie

Marc DAUMAS, Directeur marché tertiaire de demain ENGIE Ineo et directeur ENGIE Aire Nouvelle

« En tant que constructeur/installateur, la question de l’IA en est au stade de la R&D. Nous n’avons pas encore identifié à ce jour de marché spécifique pour l’IA. Car il faut la vendre … Actuellement, nous estimons qui l’IA est plus un sujet d’exploitant que de constructeur (car s’appuyant sur un volant de données très important), bien qu’elle puisse être vecteur de retours d’expériences intéressants pour les concepteurs. Nous sommes cependant convaincu que ce sujet va fortement évoluer dans les années à venir et nous y intéressons !»

 

 

 


FFB

Jacques CHANUT, Président de la Fédération Française du Bâtiment

« Le rapport publié en mai 2019 par la FFB constitue une première pierre à la réflexion engagée en matière d’intelligence artificielle pour notre secteur. Le travail doit se poursuivre au service de la profession car la révolution impulsée par l’IA apparaît inéluctable. Les premières pistes nous poussent à mettre en place une veille active et à développer des expérimentations. »

 

 

 

 


FFIE

Emmanuel GRAVIER, Président de la FFIE

« L’accélération du traitement des données va toucher nos métiers, sachant que l’installateur électricien est au cœur des systèmes énergétiques et de l’information. A ce titre, nous lançons un groupe de travail. D’ailleurs, la FFIE devient la Fédération Française des Intégrateurs Électriciens. La vague de l’IA arrive et la FFIE doit y préparer ses adhérents. Nous devons investir en formations lourdes pour anticiper les besoins. »

 

 

 

 


Groupe Hager

Christophe DELACHAT, Marketing stratégique, Solutions Building Automation, Groupe Hager

« Si dans certains cas d’application, la mise en œuvre de scénario suffit, Hager peaufine les technologies de machine learning avec des démonstrateurs, en vue par exemple, d’optimiser le couple confort-énergie consommée des bâtiments à usage tertiaire. Dans ce cadre, les outils utilisant l’IA seront indispensables. Mais ne nous trompons pas : nos clients attendent des solutions pragmatiques à un coût acceptable. »

 

 

 

 


Institut Mines-Telecom

Patrick DUVAUT, Directeur de l’Innovation, Institut Mines-Telecom

« Le bâtiment devient source de bien-être. Il devient aussi un véritable compagnon digital au service de l’utilisateur. Dans le cadre de l’Internet of Me (IoM), il pourra anticiper les besoins et les désirs de chaque utilisateur et être en capacité de les satisfaire automatiquement. »

 

 

 

 

 


Legrand

François LOUET, Responsable projet innovation et partenariats, Legrand

« Nous percevons l’IA comme un service, pour apporter de la valeur ajoutée à nos offres : voix, vision, reconnaissance faciale pour le contrôle d’accès, capacité d’auto-apprentissage. Actuellement, nous créons le terrain de ce développement sur la base de partenariats technologiques, afin de traiter les données de nos clients. Legrand fait en sorte de générer de la donnée et de livrer des conclusions à ses clients. Entre ces deux actions, nous nous appuyons sur des savoir-faire externes. Apparaît une chaîne de valeur de bout en bout : du produit jusqu’au service. »

« Nos formations à destination des installateurs vont évoluer en parallèle de nos offres intégrant de l’IA. Il s’agit de les accompagner vers ses nouvelles approches et vers les nouvelles générations de services. Par ailleurs, l’IA est aussi un service pour nos clients installateurs : depuis 6 mois, nous expérimentons un Assistant Clientèle Virtuel dans nos portiers vidéo pour aider le professionnel et l’utilisateur pendant la phase d’après-vente. C’est une importante révolution pour nous, nous sommes maintenant en mesure de supporter nos clients 24h/24 et 7j/7. »

« Lancée en janvier 2018, la plateforme Works With Legrand permet aux universitaires, aux startups, aux développeurs indépendants, aux plateformes IoT et aux grandes entreprises d’interagir avec l’offre de produits connectés Legrand et d’intégrer les datas générés par ces produits dans leurs propres expériences et solutions. Générateur de services tiers, ce programme permet l’accès par protocole local, par IP ou par les APIs des produits connectés Legrand, à d’autres produits, systèmes ou IA appliquée au bâtiment. »


Microsoft France

Laurence LAFONT, COO Microsoft France

« L’IA touche à présent tous les secteurs de notre économie. Le bâtiment, au travers de ses usages, se positionne à la croisée des chemins, où convergent des domaines prioritaires tels que la santé ou l’énergie ».

« Dans le bâtiment, la capacité à collecter et traiter de la donnée, notamment avec les objets connectés, permet d’améliorer l’expérience des opérateurs et des utilisateurs, et d’anticiper les besoins. De plus en plus, la donnée va être au cœur des réflexions et des stratégies de développement de nouveaux services.  La comprendre, la manipuler, devient impératif. Dans ce contexte, chaque acteur doit être en capacité d’appréhender les évolutions technologiques. Si les entreprises trouvent aujourd’hui bénéfice à travailler en écosystème, elles doivent à titre individuel, garder conscience de leurs propres enjeux technologiques, et bien définir ce qui relève de la compétence en interne ou du partenariat. »

 

Matthieu Lefebvre, Cloud solution architect, Microsoft France

« Nous offrons aujourd’hui des services de jumeau numérique génériques, pour des applications au service de l’industrie, du smart grid ou du bâtiment. Demain le jumeau numérique sera une réalité dans tous les domaines ! l’IA apprend du passé pour prédire ce qu’il se produira demain… »

 

 

 

 

 


Nobatek/inef4

Pierre BOURREAU, Chef de projet informatique, Nobatek/Inef4

“Il y a là un véritable enjeu de qualiité des informations relevées. Ainsi, face à l’incertitude de certaines données, l’IA permet d’obtenir un indicateur de confiance.”

“Les pouvoirs publics, au niveau Européen et national, poussent très fortement la filière à utiliser la maquette numérique. L’ensemble des acteurs du bâtiment est concerné. En phase d’exploitation, la maquette numérique devra être dynamique, alimentée par les données de mesures, afin de refléter l’état du bâtiment à tout instant ; les données du bâtiment devront également être disponibles afin de pouvoir intégrer le plus facilement possible de nouveaux services.”

Dans le cadre du projet européen Hit2Gap, des services à base d’IA ont été connectés à notre solution BEMServer. Les résultats obtenus sont prometteurs, mais afin de les affiner, il est nécessaire d’y ajouter de la connaissance métier, tel que des règles techniques d’ingénierie, ou une certaine connaissance du bâtiment. Ces outils doivent assister l’expert dans ses tâches quotidiennes et non pas le remplacer : l’humain doit être intégré dans le boucle de décision pour y apporter des informations contextuelles. L’IA constitue une véritable opportunité, pour davantage valoriser les métiers de la conception et de l’exploitation par rapport aux savoir-faire des différents acteurs.

Jérôme LOPEZ, Responsable innovation, Nobatek/Inef4

« L’IA est une source d’innovation pour le bâtiment. Elle va révolutionner le secteur, dès la conception et le chantier, puis en phase d’exploitation. Toutes les phases du cycle de vie sont concernées. »

 

 

 

 

 


Opendatasoft

Hugo DESJARDINS, Responsable de comptes secteur privé, Opendatasoft

“Avant de penser à des mécanismes d’IA très sophistiqués, il apparait sain de penser à proposer des accès très simples et intuitifs à la donnée aux équipes qui en ont besoin. Et leur permettre, pourquoi pas, de rapprocher différentes bases de données pour en tirer une information utile et ce quels que soient leurs formats à l’origine. Chez Opendatasoft, nous faisons pour cela office de « terrain neutre » depuis les systèmes propriétaires gérés par différents flux de données dans un espace unique. A partir de cet espace, sont alimentés des outils et des services innovants pour les usagers, dans le respect des conventions d’échanges nouées entre ces acteurs. Ce mécanisme permet la création de nouveaux services digitaux porteurs de valeur pour tout l’écosystème du bâtiment. Nous sommes à la croisée des chemins pour certains propriétaires fonciers, équipementiers et opérateurs de bâtiments tertiaires. »

 

 


ProbaYes

Lisa SCANU, Data scientist, Probayes

« Pilotez l’énergie des bâtiments, c’est possible grâce à l’IA ! Une fois le bâtiment monitoré, et modélisé par zone thermique, l’IA permet de travailler ces données en adéquation avec les prévisions météos spécifiques du bâtiment. Il est ainsi possible d’optimiser automatiquement le fonctionnement des systèmes ; chauffage et climatisation et de travailler sur la maintenance prédictive.»

 

 

 

 


Qualifelec

Alexandra DEL MEDICO, Secrétaire général, Qualifelec

« Nous sommes là pour accompagner les professionnels de l’installation dans l’évolution et la valorisation de leurs compétences. Car ils ont pour mission de sécuriser et canaliser les réseaux de données, une compétence qui va prendre de plus en plus d’importance avec le déploiement de l’intelligence artificielle. Ces professionnels sont garants de la qualité du transport des données. »

 

 

 

 


Sauter Régulation

Stéphane MARCINAK, Président de Sauter Régulation

« L’intelligence artificielle et le « deep machine learning » donnent des capacités « cognitives » à nos solutions d’automatisation des bâtiments, permettant la personnalisation/adaptation et l’optimisation des installations aux usages de chaque utilisateur dans le respect d’un environnement durable.»


SBA

Alain KERGOAT, Directeur des programmes de Smart Buildings Alliance for Smart Cities, SBA

« L’intelligence du bâtiment, selon la Smart Buildings Alliance, démarre par sa capacité à capter les données, à les partager et à les analyser. Ready2Services, notre guide des bonnes pratiques pour la conception et l’exploitation des bâtiments, introduit un cadre pour définir les exigences associées à ces nouvelles capacités. Il s’agit de connectivité, d’architecture réseaux, d’interfaces ouvertes, de cybersécurité, de protection des données et de gouvernance du projet. En d’autres termes, nous demandons une indépendance des couches applications, infrastructures de communication et matériels. Cette ouverture doit permettre à des entreprises tierces de proposer de nouveaux services et contribuer à faire évoluer et enrichir le bâtiment en fonction des besoins exprimés tout au long de son cycle de vie. »

 

 


Schneider Electric

Olivier DELEPINE, VP Building and Channel et Président du Comité Smart Up Bâtiments du GIMELEC

« Si le bâtiment était un individu, la distribution énergétique serait son flux sanguin, ses automatismes son système nerveux et ses solutions d’IA bien sûr, son intelligence… »

Les industriels de l’électronumérique sont aujourd’hui naturellement positionnés au cœur de la digitalisation du bâtiment. Ils bénéficient pour cela de trois
atouts de poids :
– leur savoir-faire technologique à l’évidence,
– leur expérience du marché et leur connaissance des clients,
– leur stratégie active d’ouverture et de partenariats démontrée de longue date et sans cesse renouvelée. Celle-ci montre leur détermination à s’approprier, en continu, les technologies les plus innovantes.

Le GIMELEC s’est également engagé en signant en 2017 la charte “bâtiments connectés, bâtiments solidaires et humains” lancée par le ministère de la Cohésion des territoires. Cette charte invite les parties prenantes à “mettre en ralation les équipements, le réseau et les services grâce à leur interopérabilité.”

Thierry DJAHEL, Directeur développement & prospective, Schneider Electric

« GOFLEX est l’indicateur proposé par le GIMELEC pour quantifier la flexibilité énergétique des usages et évaluer la capacité technologique des systèmes avec l’objectif de révéler le potentiel d’effacement des bâtiments ; un référentiel qui permet aux utilisateurs et exploitants, de valoriser cette flexibilité auprès des acteurs de l’énergie sur les marchés de capacités »

 

 

 

 

Didier PELLEGRIN, Analytics for solution VP, Schneider Electric

« Nous prenons en compte les agissements des occupants afin de gérer l’occupation des espaces et le confort. C’est là un croisement de données qui n’était pas naturel jusqu’alors. »

« L’interaction avec les occupants va prendre de l’importance. Cela va générer une nouvelle source de données. Des données en masse, via leur smartphone et les applications embarquées. »

Rodolphe HELIOT, VP Business Incubation, Schneider Electric

« Dans le prolongement de notre savoir-faire traditionnel, il est nécessaire de transformer nos métiers. On ne vend plus seulement un produit, mais une gestion de process, sachant que le process d’un bâtiment de bureaux est constitué des salariés qui y travaillent. L’intelligence artificielle, mariée à notre expertise, doit contribuer à concevoir au mieux ces espaces et surtout les faire vivre en phase avec les besoins évolutifs. »

« Nous sommes légitimes dans ce domaine, car nous disposons des données qui amènent à ce niveau de connaissances. Nous sommes capables de savoir ce qui est important pour le client. Mais il s’agit là d’un contexte qui dépasse largement ce que nous sommes en capacité de traiter seuls aujourd’hui. D’où le déploiement d’une logique de partenariat. C’est fondamental. »

 

 


Siemens

Richard DERY, Responsable du développement digital pour Europe de l’Ouest, division smart Infrastructure, Siemens

« Nous considérons l’IA comme vecteur de valeur ajoutée à plusieurs niveaux : auprès des utilisateurs et occupants des locaux, au bénéfice des facility managers avec des outils de maintenance et enfin en réponse à des cas d’usage métiers très spécifiques pour parer par exemple à des problématiques de légionellose ou d’incidents spécifiques en matière d’aide à la décision. Le secteur du bâtiment présente énormément de cas d’usage pour l’IA. Nous n’en sommes qu’au début de son déploiement. »

« Actuellement, un bâtiment pourvu de 2 000 points de mesure représente un volume d’environ 200 Go de données par an. Demain, ce volume va exploser du fait du développement de l’IoT. Il faudra cependant savoir tirer l’essentiel de cette masse de données. Pour l’heure, le frein se trouve encore au niveau du coût des capteurs, malgré des baisses de prix régulières et importantes. »

 


Socomec

Pierre-Henri HERR, Transversal offer manager, Socomec

« Au-delà de ses capacités en matière de maintenance prédictive, l’IA peut constituer un levier efficace quant aux prévisions de travaux et d’investissements. »

 

Frank PIOLET, Responsable marketing stratégie, Socomec

« Avec des partenaires, nous travaillons à modéliser les flux et lisser les appels de puissance. Nos démonstrateurs font intervenir le stockage d’énergie, l’auto-consommation et prennent en compte l’impact du véhicule électrique en mode de recharge rapide. L’IA met en perspective le bâtiment sous des angles nouveaux.»

« 80 % des surfaces de bureaux sont inférieures à 1 000 m2 et ne bénéficient pas forcément d’une personne en charge de gérer l’énergie. Il y a donc une place pour les services mutualisés. Aujourd’hui, les composants électriques de puissance mesurent les charges, les systèmes de gestion active du bâtiment réalisent des analyses énergétiques… Des données sont donc générées, souvent en temps réel, mais assez peu unifiées. L’IA offre donc un fort potentiel de gestion globale, d’uniformisation et de consolidation des données. »

 


Spie Facilities

Cyril POUET, Directeur général, Spie Facilities

« Le futur passera par le BIM exploitation pour lequel il faut définir clairement les référentiels et être force de conviction auprès du maître d’ouvrage. Sur des constructions récemment livrées nous avons enrichi le BIM Conception pour en faire un outil actif et efficace pour l’exploitation-maintenance, connecté à notre plateforme numérique unifiée Smart FM 360. Les appels d’offres en ce sens se multiplient. »

« Le fait de gérer un grand nombre de données va nous permettre de communiquer beaucoup plus avec les occupants des bâtiments. L’IA va aussi nous permettre de proposer de nouvelles solutions, de nouveaux Services, d’apporter encore plus de valeur à nos clients. »

« Installateur et mainteneur, nous comprenons que l’IA aura du sens, dès lors que nous aurons à notre disposition des données de qualité. Depuis un an, nous avons développé une plateforme numérique unifiée. Les données captées sont encapsulées et sécurisées jusqu’à l’intégration dans cette plateforme.Notre filiale de services numériques SPIE ICS, nous apporte d’ailleurs ce savoir-faire. Dans ce contexte, nous déployons nos capacités à ordonner et à exploiter cette information, avec l’aide de partenaires, pour créer de nouveaux services. De premiers clients grands comptes sont connectés à cette base. Nous savons dès à présent par exemple observer les dérives de consommations énergétiques, d’éclencher des alertes ou des évolutions des installations par corrélation de ces données. »

« A terme, nous devrions être en mesure de proposer des services de maintenance prédictive pour anticiper le vieillissement de chaque équipement et garantir des taux de disponibilité. Un premier objectif serait de pouvoir apporter à nos clients notre retour d’expérience tangible de certains équipements pour adapter les plans de maintenance ou les conseiller sur leur plan d’investissement. »


Sylfen

François-Eude RUCHON, Responsable marketing et développement commerciale, Sylfen

” L’impact de l’IA sera plus important encore lorsque nous aurons plusieurs installations en service. Car tous les utilisateurs n’auront pas les mêmes priorités : réduire la facture énergétique, accroître l’auto-consommation ou réduire l’empreinte carbone…”


SYNDICAT DE L’ECLAIRAGE

Lionel Brunet, délégué général du Syndicat de l’Éclairage

« Le luminaire sort de sa fonction primaire pour devenir vecteur de performance énergétique et de bien être des occupants, grâce à l’usage extensif de la lumière. Le système d’éclairage intelligent devient support de capteurs et source de données quant à l’éclairement naturel, la détection de présence et donc le taux d’occupation de l’espace, et l’activité locale. »

 

 

 

 


Untec

Pascal ASSELIN, Président de Untec

« L’intelligence Artificielle accélère la conception des bâtiments et permet à notre profession de suivre une auto-veille technologique grâce à la force de proposition des outils numériques. Demain, l’obligation de résultats et la mesure de la performance vont nous inciter à suivre les bâtiments en exploitation pour parfaire notre expérience. »

 

 

 

 


VINCI Facilities

Philippe CONUS, Directeur Building Solutions, VINCI Facilities

« En matière d’IA, nous faisons des investissements sur des plateformes de données, et de l’analyse statistique avec des données simples en grand nombre. Demain, nous devrons utiliser des outils capables d’analyser des données complexes et en masse. L’IA contribuera à des algorithmes capables d’apprendre pour optimiser la régulation thermique. Nous pensons aussi aux atouts du jumeau numérique, vecteur de simulations. Aujourd’hui, nous attendons de la part des fabricants, plus d’ouverture des données. Nous pourrons leur fournir des données d’usage, utiles à leur retour d’expérience et à l’amélioration des produits. »

« La data est une nouvelle composante de notre métier. Elle devient une aptitude qui fait dorénavant partie des missions de chacun. »


Ween.ai

Jean-Laurent SCHAUB, co-associé Ween.ai

« Nous sommes spécialistes de la localisation prédictive. Avec l’intelligence artificielle, l’utilisateur mène une approche progressive. L’IA effectue son apprentissage, puis elle génère des alertes et travaille en autonomie. L’utilisateur bénéficie alors d’un super assistant. C’est sa satisfaction qui est au cœur de notre valeur ajoutée. »