La 5G bonne ou mauvaise pour l’environnement ? Une réponse…de Normand
La 5G fait aujourd’hui doublement l’actualité : d’une part par ses enjeux de cybersécurité et de souveraineté européenne, d’autre part pour l’impact qu’elle pourrait avoir en matière de consommation d’énergie.
Parce que l’industrie expérimente souvent les technologies susceptibles de se diffuser auprès d’un public plus large, le constat est assez clair : la 5G apporte une plus-value économique et environnementale non négligeable : l’optimisation des processus qu’elle permet mène à une réduction importante de matière y compris énergétique.
Pour le grand public, l’image est beaucoup moins nette : de nombreuses innovations se développent autour de la 5G sans que l’on puisse clairement dire à ce stade si cela aura un impact négatif ou positif en matière écologique. Véhicules autonomes, internet tactile, réalité virtuelle : l’intérêt environnemental est aujourd’hui en débat.
Si l’on se concentre sur l’aspect énergétique, la 5G présente comme toute technologie un côté clair et un côté obscur. Ce dernier, que l’on évoque le plus souvent, est celui d’une plus grande consommation d’énergie. D’un point de vue efficacité énergétique c’est faux : il est généralement admis que la 5G consomme dix fois moins d’énergie par unité de donnée « transportée » que la 4G. Mais les projections actuelles en termes d’augmentation de trafic induit font plus qu’annuler ce gain.
Reste également à prendre en compte une variable possible : celui de la baisse d’utilisation, voire le démantèlement, des technologies précédentes (2G, 3G, 4G, fibre, etc…) due au déploiement de la 5G. Ces dernières présentent en effet une efficacité énergétique beaucoup moins intéressante que la 5G. En bref, la conclusion en matière d’impact environnemental de la 5G reste à tirer.
Comme toute avancée technologique, l’impact environnemental de la 5G dépendra de ce que l’humain en fera. Il est à ce titre tout à fait légitime que le politique ait son mot à dire, à condition que le débat se construise autour d’informations et données fiables. Et c’est là que le bât blesse : avec très peu de production technique et scientifique européenne sur le sujet, le débat reste essentiellement idéologique et à la remorque des Etats-Unis et de la Chine…rien n’est inéluctable, à condition de le décider !
La 5G constitue un approfondissement de la révolution numérique dont les adhérents du GIMELEC sont acteurs. Aussi serons-nous des contributeurs actifs à ce débat.