Communiqué – Réseaux électriques : une opportunité industrielle sous conditions

La demande en équipements de réseaux électriques est partout en forte augmentation : en France, les investissements cumulés de RTE et ENEDIS devraient doubler d’ici 2030 et dépasser les 200 milliards d’euros d’ici 2040. La France et l’Europe pourront s’appuyer sur une filière industrielle historique et d’excellence pour répondre à ce mur d’investissement qui conditionne la réussite de la transition énergétique. La mobilisation de cette filière constitue une opportunité rare de réindustrialisation mais elle ne se fera pas sans conditions.

Des retombées économiques potentielles pour plus de 64 sites industriels en France

Pour objectiver cet enjeu, le GIMELEC a réalisé une enquête minutieuse auprès de ses adhérents : cette étude, publiée ce jour, met sur la table des éléments qualitatifs et quantitatifs précis quant au potentiel de réindustrialisation pour la France d’un secteur qui pèse déjà 15 000 emplois directs et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel

Le GIMELEC estime ainsi à 400 M€ d’ici 2027 puis 560 M€ d’ici 2030 les montants que ses entreprises adhérentes sont prêtes à investir dans leurs usines françaises pour doubler leurs capacités de production en réponse aux besoins d’une part de RTE et ENEDIS et d’autre part de leurs clients privés engagés dans leurs trajectoires de décarbonation.

 

Carte des 68 usines de matériels électriques, recensées en France parmi les adhérents GIMELEC en mars 2024

Carte des 68 usines de matériels électriques, recensées en France parmi les adhérents du GIMELEC en mars 2024

Des conditions à la réindustrialisation

La pleine exploitation de ce potentiel est cependant conditionnée par plusieurs facteurs comme l’intégration de critères de mieux-disance et d’engagements en volume dans les appels d’offres publics, la mise à disposition d’aides publiques directes à l’investissement productif et à l’innovation, et enfin la dissipation des incertitudes concernant le financement à moyen et long terme des réseaux électriques.

Ainsi, le GIMELEC estime qu’un soutien public de 300 M€ permettrait de sécuriser et de développer la filière électrique en France, un actif stratégique à l’heure de la deuxième vague d’électrification du pays, au service de la transition énergétique.

Au même titre que le nucléaire, les réseaux électriques sont en effet un secteur de la transition énergétique qui bénéficie en France d’un tissu industriel historique et mondialement reconnu pour sa qualité (usines de fabrication de transformateurs, relais, disjoncteurs, automates, matériels de ligne, boîtiers, postes béton, outillages de sécurité, connectique, etc.).

« La France doit dès maintenant mettre en œuvre une stratégie industrielle des réseaux électriques aussi ambitieuse que volontariste. Cette stratégie doit être le fruit d’une volonté partagée par tous : le gouvernement, le régulateur, les opérateurs de réseaux et nos industriels. Notre capacité à réaliser la transition énergétique en dépend. »
Antoine de Fleurieu, délégué général du GIMELEC

« L’enjeu est aujourd’hui de capitaliser sur les travaux de planification de RTE et ENEDIS, et de créer un cercle vertueux de confiance entre opérateurs, industriels et Etat. Sinon, la France pourrait rapidement perdre une nouvelle bataille industrielle et être contrainte à chercher ses capacités industrielles en dehors d’un panel de fournisseurs de référence français et européen »
Rodolphe de Beaufort, délégué général adjoint du GIMELEC

 


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GIMELEC - Stratégie industrielle pour les réseaux électriques - Note - 2024-04-12 - aperçu

Note GIMELEC – Réindustrialisation

 


 

 

Contacts

Rodolphe de Beaufort – Délégué général adjoint – 06 98 43 97 52

Joël Vormus – Directeur des affaires publiques – 06 12 73 63 00

 

A propos du GIMELEC

Le GIMELEC fédère les entreprises de la filière électronumérique en France. Ces entreprises conçoivent et déploient les solutions électriques, d’automatismes et numériques pour l’électrification, la décarbonation et le pilotage des industries, des bâtiments, des infrastructures énergétiques et numériques. Les 210 membres du GIMELEC génèrent 15 milliards d’euros de CA depuis la France et emploient 67 000 personnes en France.